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L’éducation en France au temps des lumières numériques!

L’éducation en France au temps des lumières numériques!

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Edition.fr s’associe aux 42 autres entreprises et organismes EdTech, de l’éducation et du digital, pour alerter les pouvoirs publics sur la faiblesse des moyens consacrés aux ressources et solutions numériques éducatives de nouvelle génération. Ne pas former dès le plus jeune âge avec les outils qui sont ceux du monde personnel et professionnel, c’est prendre le risque de manquer de compétences et de compétitivités à terme.

En 2005, Edition.fr a réalisé une étude sur les dépenses consacrées, en France, aux ressources pédagogiques pour l’enseignement au primaire et au secondaire. Sur 400 millions d’euros au total, seul 15 millions étaient consacrés au numérique et à l’audiovisuel. En 2017, le constat est le même. Pourtant en 12 ans, le monde a changé, le digital est présent dans tous les domaines de la vie privée et professionnelle. Si tout le monde admet qu’apprendre deux langues au plus jeune âge est indispensable pour avoir toutes les chances de parler plusieurs langues à l’âge adulte, il en est de même pour le numérique. En maintenant des pratiques pédagogiques essentiellement centrées sur le papier (livre, photocopie, cahier…), l’éducation nationale se coupe de la culture digitale qui est devenue notre quotidien. Au même titre que savoir parler plusieurs langues joue sur l’employabilité d’une personne, la culture numérique, la capacité à comprendre les outils digitaux sont indispensables pour postuler aux métiers d’aujourd’hui et de demain.

L’analphabétisme digital est un handicap tout comme l’analphabétisme. Il coupe du monde du travail. L’école a un rôle à jouer. Utiliser les nouvelles technologies pour enrichir les pratiques pédagogiques sur les matières classiques a la double vertu d’apprendre une matière et le digital en simultanée. L’accompagnement de la mutation digitale de la société française doit commencer dès l’école primaire, en même temps qu’on apprend à écrire. Il doit se poursuivre tout au long du cursus scolaire.

Le faible nombre d’exposants au salon Educatec-Educatice, qui se tient cette semaine à Paris, comparé au BETT qui se tient à Londres chaque année, montre que la France est en retard. Pourtant, les start-up innovantes et les idées créatives ne manquent pas. C’est le marché qui fait défaut. Il faut urgemment augmenter les crédits destinés aux ressources et solutions numériques éducatives de nouvelle génération. C’est ce que cette lettre ouverte appel de ses vœux. Mais surtout, il faut créer les conditions d’une réelle émergence de structures nouvelles et innovantes aux cotés des acteurs historiques que sont les éditeurs scolaires. Par exemple, en interdisant la pratique de l’offre de contenus numériques gratuits liés à l’achat d’un manuel papier qui assèche le marché du numérique pédagogique. Pas simple mais indispensable !

Pour visualiser la lettre ouverte cliquez ici

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