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Le Coronavirus permettra-t-il de faire émerger une nouvelle relation Enseignant-Famille autour du travail scolaire de l’élève?

Le Coronavirus permettra-t-il de faire émerger une nouvelle relation Enseignant-Famille autour du travail scolaire de l’élève?

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L’éducation Nationale indique, le 29 mai 2020, avoir perdu le contact avec 4% des enfants scolarisés. Le Baromètre numérique 2019 de l’ARCEP, indique que 100% des 12-24 ans sont des internautes. Quand on interroge les parents, 59% estiment que l’équipement des foyers en matériel et connexion internet est prioritaire, laissant penser que ce serait l’une des raisons majeures du décrochage! Les enfants n’auraient-ils pas raconté des cracs à leurs parents pour justifier leur décrochage ? Plus sérieusement, comment tirer à profit l’expérience vécue par les parents et les enseignants pour générer une nouvelle relation autour de la pédagogie?

Ils étaient 8% au début du confinement pour finalement n’être plus de 4% à avoir perdu le contact avec leur enseignant. L’école buissonnière d’une nouvelle génération, confinée dans sa chambre mais avec le même résultat: le décrochage scolaire.

Pourtant 100% des 12-24 sont internautes

Il est tentant d’incriminer l’impossibilité technique. « Je ne peux pas me connecter! » qu’on pourrait traduire en « Je n’ai pas trouvé le chemin de l’école… numérique. » Or, le baromètre numérique 2019 de l’ARCEP, indique en page 62 que 100% des personnes âgées de 12 à 24 ans sont internautes, ce qui signifie qu’elles ont la possibilité de se connecter à Internet. prouve que pour les jeunes de plus de 12 ans, l’excuse n’est pas valable. Le baromètre ne renseigne pas sur les moins de 12 ans. Mais il indique que les personnes habitant dans un foyer avec 3 personnes sont internautes à 95% et même 97% si elles habitent dans un foyer de plus de 3 personnes.Ce taux tombe à 85% pour les foyers à deux personnes incluant les familles monoparental. Mis à part pour ce dernier cas où l’équipement peut être une explication, l’équipement technologique n’est probablement pas une cause prioritaire de la perte de contact.

Un rôle essentiel des parents dans l’accompagnement de leurs enfants

Si ce n’est pas la machine, c’est peut-être l’humain. Il existe un part inévitable d’enfants qui n’aiment pas l’école. En se retrouvant en confinement, il faut trouver d’autres moteurs que celui du cadre des bâtiments scolaires pour que l’enfant entre en scolarité. Le rôle des parents est dans ce cas indispensable. Beaucoup ce sont sentis démunis. Une récente étude de LREM sur Crise Sanitaire et continuité pédagogique montre que 57% des parents ont aidé leurs enfants à consulter les consignes envoyées par les enseignants. Quid des 43% qui n’ont pas aidé leurs enfants. En reportant sur la sphère familiale, l’activité pédagogique, le confinement a mis en exergue le rôle essentiel de la famille dans la scolarité des enfants. Il ne s’agit pas de faire la classe à la place du professeur mais d’accompagner l’enfant. L’indifférence est ce qu’il y a de pire. Il n’y a pas d’école des parents et ce n’est pas le rôle de enseignants d’indiquer au parents comment agir. L’utilisation des nouvelles technologies a permis de créer un lien renouvelé avec les parents. L’envoi de SMS en cas d’absence injustifiée puis le développement des Environnements Numériques de Travail pour les aspects administratifs génèrent une nouvelle relation entre parents-enfants-établissement. Dans cet environnement, la relation sur la pédagogie se limite encore trop à la liste des devoirs et au carnet de note.

Les enseignants ont imaginé de nouvelles pratiques à distance pendant cette période de confinement. Ces pratiques ont évolué en continue en fonction des outils et contenus disponibles mais aussi de la configuration de cours, en présence avec un nombre réduit, à distance avec les autres…

Tirer les enseignements de cette période pour créer une nouvelle relation autour de l’activité pédagogique

Cette période a été riche d’expériences, tant du coté des enseignants que du coté des parents. Sans se substituer à la rencontre entre parents et enseignants nécessaire à quelques grandes étapes de l’année scolaire, il devrait être possible de créer une nouvelle relation via les ENT pour permettre aux parents d’accompagner de façon plus efficace leur enfant. Ce travail n’était pas possible en fin d’année scolaire vu le contexte de sortie de confinement. L’été étant passé là dessus, il ne faudra pas attendre trop longtemps si l’on ne veut pas perdre le bénéfice de cette expérience. La routine, le retour à la salle de classe, au cours en présence et simplement la vie quotidienne auront vite fait d’effacer les richesses qui pourraient sortir de cette période de confinement. Profitons de ce moment où les parents ont conscience de la difficulté de la mission des enseignants, où les enseignants ont présent à l’esprit ce qui peut être fait avec nouvelles technologies en matière d’échanges avec les familles pour capitaliser. A l’image du i-m@nuel, il est possible d’imaginer des outils permettant d’intégrer le digital dans la pratique pédagogique et ainsi de faire la connexion avec l’univers d’échange entre enseignants et famille. C’est maintenant qu’il faut demander aux deux parties ce dont ils auraient eu besoin pendant le confinement pour améliorer leur relation. Cette nouvelle relation ne pourra qu’être bénéfique à la progression de l’enfant et à l’amélioration du système éducatif français.

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